Merlebleu de l' Est - Eastern Bluebird
Biologie
Nommé ainsi pour son plumage d’un bleu rutilant, qui scintille en vol, le merlebleu de l’Est a la gorge, la poitrine et les flancs de couleur rouille, l’abdomen blanc et le bec fin et noir. La femelle affiche une coloration plus pâle et plus terne que le mâle, avec une plus grande quantité de gris bien visible et des cercles orbitaux blancs. Contrairement à la plupart des autres espèces d’oiseaux chanteurs, la femelle chante, mais pas aussi souvent que le mâle. Le chant du merlebleu de l’Est se compose d’une série de mélodieux gazouillis sifflés, et cet oiseau est capable d’émettre une vaste gamme de brèves notes douces.
La femelle pond de trois à six œufs qu’elle couve pendant environ deux semaines. Les oisillons sont nourris surtout par le mâle et quittent généralement le nid dans les 20 jours. Le merlebleu de l’Est mène à terme deux couvées par saison.
Il existe trois espèces de merlebleu : le merlebleu de l’Est, le merlebleu de l’Ouest et le merlebleu azuré. Tous les trois appartiennent à la famille de la grive.
Habitat et comportement
On peut trouver le merlebleu de l’Est, un favori des observateurs d’oiseaux, dans les vergers, les jardins, les parcs, les champs, les zones dégagées ou brûlées, les boisés et au bord des marais. Il construit son nid dans les trous abandonnés par les pics, dans le creux des souches ou dans des nichoirs en se servant de brins d’herbe sèche, d’aiguilles de pin et de fines brindilles.
Environ 70 pour 100 de la nourriture que consomme cet oiseau se compose d’insectes, notamment de sauterelles, de grillons, de coléoptères, d’araignées, de chenilles et de vers de farine. Le reste de son alimentation est constitué de végétaux : mûres blanches, mûres sauvages, raisins sauvages, vigne vierge commune, raisins d’Amérique et graines de sumac.
Aire de répartitionAu Canada
L’aire de répartition va normalement de la Saskatchewan à la Nouvelle-Écosse, et on trouve parfois des populations en Alberta. En dehors du pays, l’espèce s’étend vers le sud jusqu’en Amérique centrale. On estime à 44 000 le nombre de merlebleus de l’Est présents en Ontario.
État de l' Espèce
Au milieu du XXe siècle, les observateurs du merlebleu ont commencé à remarquer un net déclin des trois populations. Au banc des accusés se sont retrouvés le moineau domestique et l’étourneau sansonnet, deux espèces qui ont accompagné les Européens venus s’établir ici au XIXe siècle.
Le moineau et l’étourneau rivalisent avec le merlebleu indigène pour occuper les aires de nidification. Idéalement, tous les oiseaux construisent leur nid dans un lieu existant, protégé, tel qu’une cavité d’arbre. Le merlebleu, face à la nature très agressive de ses compétiteurs, s’est trouvé désavantagé et incapable de se reproduire efficacement. Il a également été victime de l’expansion de la population humaine, qui a empiété sur ses habitats favoris.
La lutte pour sauver l’espèce n’a pas été menée par des ornithologues, qui ont toutefois apporté leur vaste expertise à l’opération, mais par des observateurs d’oiseaux et des amoureux du merlebleu. Ayant pris conscience du danger, ces naturalistes amateurs ont fourni des nichoirs à la population déclinante. Les nouvelles demeures, construites de manière à assurer facilement la protection de l’oiseau, ont été installées dans des endroits permettant l’observation. Lentement mais sûrement, les effectifs ont recommencé à augmenter et aujourd’hui la population des trois espèces de merlebleus est stable dans toute l’Amérique du Nord.
Source : Wikipédia